L’UNEC demande à la ministre du Travail l’abrogation de l’arrêté sur le quota d’apprentis
Publié le 9 juin 2020
La Coiffure forme chaque année près de 17.000 apprentis, la plaçant de fait en seconde position derrière la boulangerie en termes de jeunes apprenants. Ce vivier de talents est indispensable à la profession qui est aujourd’hui en forte tension, les employeurs faisant face à d’importantes difficultés de recrutement.
Pour autant à ce jour, un arrêté datant du 10 mars 1992 fixe des plafonds d’emploi simultanés d’apprentis dans le secteur de la coiffure dames ou mixte. Les conditions fixées dans cet ancien texte sont beaucoup plus drastiques que celles prévues dans le droit commun à l’article R6223-6 du code du Travail : « Le nombre maximal d’apprentis pouvant être accueillis simultanément dans une entreprise ou un établissement est fixé à deux par maître d’apprentissage. Le maître d’apprentissage peut également, en application de l’article L. 6222-11, accueillir un apprenti supplémentaire dont la formation est prolongée en cas d’échec à l’examen ».
La Coiffure et l’apprentissage sont en train de retrouver leurs lettres de noblesse. La profession attire à nouveau les jeunes, et crée de nombreux emplois. Nous devons donc être en mesure de répondre favorablement à ce regain d’intérêt. Dans ce contexte, la question de l’assouplissement des quotas d’apprentis est fondamentale. Il en va de la survie économique des entreprises de coiffure et des opportunités d’emplois qu’elles créent.
C’est pourquoi Christophe Doré, président de l’UNEC, demande aujourd’hui officiellement à Muriel Pénicaud, ministre du Travail, l’abrogation de l’arrêté du 10 mars 1992 afin que le secteur de la coiffure soit soumis aux règles du code du Travail à l’instar de la plupart des autres professions.
Nous ne manquerons pas de communiquer largement sur la suite que le gouvernement donnera à cette demande.