Les métiers de la coiffure : des professions réglementées
Publié le 30 mars 2022
Ouvrir son salon nécessite le respect de certaines règles : conditions de diplômes, réglementation propre aux salons de coiffure, expérience. Tout le monde ne peut en effet devenir coiffeur. Voici l’essentiel de ce qu’il faut savoir.
Les métiers de la coiffure : quels diplômes ?
L’exercice des métiers de la coiffure (coiffeur, coloriste, visagiste, mais aussi barbier) est conditionné par l’obtention d’une qualification ou d’un titre professionnel. Ce niveau de qualification est variable en fonction du lieu d’exercice : ainsi, l’activité de coiffeur en salon nécessitera une qualification supérieure à celle pratiquée à domicile. Le domicile est entendu au sens large et comprend le domicile des clients, mais aussi leur lieu de travail ou de vacances, les établissements collectifs (maisons de retraite, hôpitaux…). Pour l’exercice de la coiffure à domicile, un diplôme de type BEP, CAP ou tout autre titre de niveau équivalent, relatif aux métiers de la coiffure, suffit.
Pour exercer le métier de coiffeur en salon en revanche, il est nécessaire d’obtenir un brevet professionnel (BP) ou un brevet de maîtrise (BM). Tout autre diplôme/titre équivalent ou supérieur inscrit au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles) en rapport avec la nature de l’activité exercée permet également d’être coiffeur en salon.
Par ailleurs, pratiquer les métiers de la coiffure en salon n’impose pas que tous les intervenants aient la qualification requise, mais il est indispensable qu’une personne qualifiée (détentrice des titres ou diplômes énoncés plus haut) soit présente en permanence dans le salon de coiffure.
Ouvrir un salon de coiffure : la réglementation
Un salon de coiffure sous-entend l’existence d’un espace dédié à l’exercice des activités de coiffure et assimilées. Ainsi, pour ouvrir un salon de coiffure, il faudra nécessairement qu’un membre du personnel, si ce n’est pas le chef d’entreprise, ait la qualification requise pour exercer l’activité de coiffure en salon. En d’autres termes, pour pouvoir ouvrir un salon de coiffure, il faut que la personne soit détentrice d’un diplôme équivalent ou supérieur au brevet professionnel (BP) ou au brevet de maîtrise (BM) dans cette discipline. Cette personne doit être clairement identifiée lors de l’immatriculation de la société au répertoire des métiers et, même si plusieurs membres du personnel ont cette qualification, seule une personne doit être mentionnée lors de cette formalité. Il sera ainsi demandé de produire toutes les pièces justifiant de cette qualification (titre ou diplôme, fiches de paie, copie du contrat de travail s’il s’agit d’un salarié).
Il est toutefois possible pour une entreprise de s’immatriculer même s’il n’y a pas de personne qualifiée : celle-ci doit s’engager à recruter un professionnel possédant le titre ou diplôme requis dans un délai de 3 mois à compter de la date d’immatriculation du salon de coiffure.
Le non-respect de cette réglementation expose les personnes à des sanctions sévères, allant de l’engagement de leur responsabilité pénale à la fermeture définitive de leur salon de coiffure, en passant par de lourdes amendes.
Spécificités et modification de la réglementation en salon de coiffure
Jusqu’au 24 mai 2019, un stage de préparation à l’installation était obligatoire pour s’immatriculer au titre d’artisan créateur d’entreprise. Celui-ci n’est plus indispensable, mais il peut être suivi à titre facultatif.
De plus, contrairement à la réglementation imposée dans d’autres professions, l’implantation d’un salon de coiffure n’est soumise à aucune limitation. Les professionnels de la coiffure peuvent donc installer leur salon sur tout le territoire, sans exception. Seules des obligations contractuelles peuvent éventuellement restreindre cette liberté. Il s’agit le plus souvent de clauses liées à la non-concurrence ou à la cession de fonds de commerce parfois présentes dans les contrats de franchise.
Enfin, il demeure possible dans certains cas particuliers d’exercer le métier de coiffeur en salon et/ou d’ouvrir un salon de coiffure sans diplôme. Il faut toutefois pouvoir justifier d’une expérience significative (plusieurs années) validée en amont par une commission dédiée
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