Les métiers de la coiffure : des professions réglementées


Publié le 22 novembre 2023

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Ouvrir son salon nécessite le respect de certaines règles : conditions de diplômes, réglementation propre aux salons de coiffure, expérience. Tout le monde ne peut en effet devenir coiffeur. Voici l’essentiel de ce qu’il faut savoir.

Les métiers de la coiffure : quels diplômes ?

L’exercice des métiers de la coiffure (coiffeur, coloriste, visagiste, mais aussi barbier) est conditionné par l’obtention d’une qualification ou d’un titre professionnel ou à défaut d’une expérience suffisante, depuis la réforme du Code de l’artisanat. Ce niveau de qualification est variable en fonction du lieu d’exercice : ainsi, l’activité de coiffeur en salon nécessitera une qualification supérieure à celle pratiquée à domicile. Le salon correspond à tout local aménagé pour pratiquer la coiffure. Le domicile est entendu au sens large et comprend le domicile des clients, mais aussi leur lieu de travail ou de vacances, les établissements collectifs (maisons de retraite, hôpitaux…). Pour l’exercice de la coiffure à domicile, un diplôme de type BEP, CAP ou tout autre titre de niveau équivalent, relatif aux métiers de la coiffure, suffit.

Pour exercer le métier de coiffeur en salon en revanche, il est nécessaire d’obtenir un brevet professionnel (BP) ou un brevet de maîtrise (BM). Tout autre diplôme/titre équivalent ou supérieur inscrit au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles) en rapport avec la nature de l’activité exercée permet également d’être coiffeur en salon.

A défaut de diplômes ou de titres mentionnés précédemment, seront considérées comme qualifiées les personnes qui peuvent justifier d’une expérience professionnelle de 3 années effectives sur le territoire de la République, de l’Union européenne ou d’un autre Etat partie à l’accord sur l’Espace économique européen, acquise en qualité de dirigeant d’entreprise, de travailleur indépendant ou de salarié dans l’exercice du métier ou de la partie d’activité en cause.

Les personnes qui ne sont pas diplômées mais qui ont une l’expérience professionnelle suffisante peuvent obtenir la délivrance d’une attestation de qualification professionnelle par la chambre de métiers et de l’artisanat compétente.

Par ailleurs, pratiquer les métiers de la coiffure en salon n’impose pas que tous les intervenants aient la qualification requise, mais il est indispensable qu’une personne qualifiée (détentrice des titres ou diplômes énoncés plus haut ou à défaut d’une expérience suffisante) soit présente en permanence dans le salon de coiffure.

Ouvrir un salon de coiffure : la réglementation

Un salon de coiffure sous-entend l’existence d’un espace dédié à l’exercice des activités de coiffure et assimilées. Ainsi, pour ouvrir un salon de coiffure, il faudra nécessairement qu’un membre du personnel, si ce n’est pas le chef d’entreprise, ait la qualification requise pour exercer l’activité de coiffure en salon.

En d’autres termes, pour pouvoir ouvrir un salon de coiffure, il faut que la personne soit détentrice d’un diplôme équivalent ou supérieur au brevet professionnel (BP) ou au brevet de maîtrise (BM) dans cette discipline ou à défaut puisse justifier d’une expérience suffisante.

Cette personne doit être clairement identifiée lors de l’immatriculation de la société au répertoire des métiers et, même si plusieurs membres du personnel ont cette qualification, seule une personne doit être mentionnée lors de cette formalité. Il sera ainsi demandé de produire toutes les pièces justifiant de cette qualification (titre ou diplôme, fiches de paie, copie du contrat de travail s’il s’agit d’un salarié).

Le non-respect de cette réglementation expose les personnes à des sanctions sévères, allant de l’engagement de leur responsabilité pénale à la fermeture définitive de leur salon de coiffure, en passant par de lourdes amendes.

Spécificités et modification de la réglementation en salon de coiffure

Jusqu’au 24 mai 2019, un stage de préparation à l’installation était obligatoire pour s’immatriculer au titre d’artisan créateur d’entreprise. Celui-ci n’est plus indispensable, mais il peut être suivi à titre facultatif.

De plus, contrairement à la réglementation imposée dans d’autres professions, l’implantation d’un salon de coiffure n’est soumise à aucune limitation. Les professionnels de la coiffure peuvent donc installer leur salon sur tout le territoire, sans exception. Seules des obligations contractuelles peuvent éventuellement restreindre cette liberté. Il s’agit le plus souvent de clauses liées à la non-concurrence ou à la cession de fonds de commerce parfois présentes dans les contrats de franchise.

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