Rencontre avec Christophe Doré, président de l’UNEC
Publié le 5 juillet 2022
Premier Vice-président depuis 2014, Christophe Doré a succédé à Bernard Stalter à la présidence de l’Union nationale des entreprises de coiffure en 2020. Le 20 mars dernier, il a été réélu à l’unanimité à la tête de la première organisation professionnelle patronale de la coiffure avec un programme ambitieux.
Quels sont les principaux enjeux de votre mandature 2022-2027 ?
Christophe Doré : Si j’ai été honoré de la confiance de mes pairs pour porter mon projet de mandature, je veux préciser que seul je ne ferai rien, c’est un projet d’ensemble, de collaboration. Les enjeux sont multiples. Nous devons continuer de porter haut et fort la voie de l’apprentissage dans notre métier et en défendre les conditions d’accès auprès des pouvoirs publics. Il nous faut aussi poursuivre la promotion de notre métier autour de différents axes : le développement de la filière, de la formation, de l’entrepreneuriat. Dans cette optique, nous mettons en place un Institut Coiffeur Créateur-Repreneur ou I2CR, qui proposera aux entrepreneurs en devenir, jeunes ou aguerris, une formation structurante et sur mesure. Axe fort de notre mandature, cet outil est en phase de finalisation.
Par quels autres moyens comptez-vous continuer à valoriser le secteur de la coiffure ?
C.D. : En tout premier lieu, par le biais de concours, à l’image du concours du Hair Artist Award – Le Meilleur Apprenti de France organisé fin mai par Raphaël Perrier avec l’Union nationale des entreprises de coiffure, et via la filière artisanale que nous développons avec CMA France. Cela passe aussi par la poursuite de la valorisation des CQP (certificats de qualification professionnelle). Nous devons faire en sorte que notre métier reste le 2e métier de l’artisanat après le bâtiment, afin de continuer de peser auprès des pouvoirs publics, au niveau de l’artisanat et de l’économie de proximité.
Comment comptez-vous anticiper les évolutions du métier ?
C.D. : Le métier évolue énormément à travers des concepts portés par une nouvelle génération d’entrepreneurs, de jeunes start-upers et la mise en place des prises de rendez-vous en ligne. Anticiper, c’est travailler dans ce sens, être au cœur de l’innovation et avoir une cellule prospective pour voir les changements, la demande des chefs d’entreprise. De manière à être un peu à l’affût pour éviter de trop subir, nous avons créé le groupe 3AC : Agir Anticiper pour l’Avenir de la Coiffure.
Faut-il travailler à la réinvention de la profession ?
C.D. : Certes, aujourd’hui la demande est un peu différente, pour autant plutôt que de réinventer la profession, je crois que nous devons continuer de faire en sorte que ce métier soit reconnu comme il l’est du grand public. Ce n’est pas par hasard s’il a été jugé essentiel durant le Covid 19. Nous devons surtout lui redonner ses lettres de noblesse et le positionner à sa juste valeur. Lorsqu’un jeune veut s’engager dans cette voie, il faut qu’il le fasse par passion et qu’il exerce ensuite avec beaucoup de fierté.
Allez-vous poursuivre la transformation de l’Union nationale des entreprises de coiffure ?
C.D. : Oui, c’est un vrai enjeu de notre mandature, pour que l’Union nationale des entreprises de coiffure reste la première organisation professionnelle patronale du secteur et continue à augmenter son nombre d’adhérents. Nous devons nous moderniser et travailler à renforcer notre poids régionalement pour faire en sorte que sur les territoires, l’action soit vraiment portée en proximité des chefs d’entreprise. Il faut régionaliser le côté administratif pour libérer du temps sur le côté opérationnel. Notre ambition est de faire évoluer l’Union nationale des entreprises de coiffure de manière à ce qu’elle soit une organisation professionnelle forte, moderne et incontournable, toujours plus proche de ses adhérents
En résumé, comment qualifiez-vous votre engage ment avec la nouvelle équipe pour cette mandature 2022-2027 ?
C.D. : Être utile par passion !