Un label unique pour le développement durable
Publié le 26 juillet 2019
Renforcer l’efficacité économique et l’engagement citoyen des coiffeurs, tel est l’objectif des nouveaux référentiels élaborés pour l’obtention du label “développement durable, mon coiffeur s’engage”. Une labellisation désormais accessible à tous les salons de coiffure, qu’ils emploient du personnel ou pas.
Le développement durable et son pendant pour les entreprises, la responsabilité sociale et environnementale (RSE) sont désormais au coeur des préoccupations des consommateurs, mais aussi des acteurs économiques de tous les secteurs d’activité. L’univers de la coiffure n’y échappe pas, nombre de salons étant soucieux de préserver la santé de leurs collaborateurs, de favoriser l’écologie ou de s’engager dans la vie citoyenne de leur commune.
Les salons sans salariés désormais pris en compte
Depuis 10 ans, l’UNEC, les partenaires sociaux et les institutions de la
coiffure AG2R La Mondiale-Matmut (organisme de prévoyance de la
branche) avaient donc élaboré un référentiel sur le développement
durable. Ce dernier ayant un peu vieilli, tous les acteurs concernés ont
donc choisi de le retravailler. Avec une nouveauté de taille, demandée
par l’UNEC, il n’y aura plus un, mais deux référentiels : l’un pour les
salons employant des salariés, l’autre pour ceuxn’ayant pas de
collaborateurs. Jusqu’alors, en effet, l’absence de salariés ne
permettait pas de valider la dimension sociale du dispositif RSE.
À
l’avenir cela se révèlera possible, ces critères étant remplacés, pour
les coiffeurs exerçant seuls, par la dimension citoyenne de leurs
actions. Nombre d’entre eux, en effet, sont très impliqués dans la vie
de leur commune, auprès d’associations par exemple ou en acceptant de
faire découvrir leur métier aux jeunes des collèges.
Autre évolution
majeure, une meilleure prise en compte des risques professionnels dans
le volet social, les collaborateurs du secteur étant particulièrement
exposés aux troubles musculo-squelettiques et aux troubles respiratoires
du fait de la manipulation répétée du matériel de coupe et de soin et
de l’emploi de produits chimiques.
Un accord cadre AFNOR pour renforcer la démarche
Publié fin avril 2019, cet accord-cadre AC X50-89 permet la consolidation des référentiels support, mais aussi l’identification d’une liste de bonnes pratiques et de critères de performance pour stimuler l’efficacité économique de la démarche et l’engagement citoyen des coiffeurs.
Des travaux qui ont permis d’aboutir à un résultat cohérent avec le référentiel générique ISO 26000 et les Objectifs de développement durable des Nations-Unies (ODD).
En termes pratiques, l’accord est décliné en jeu de fiches pédagogiques organisées en six chapitres distincts : gouvernance, loyauté des pratiques, relations et conditions de travail, satisfaction client, environnement, communauté et développement durable.
Concrètement, le respect des différents items permet aux coiffeurs désireux de communiquer sur cette démarche auprès de leur clientèle, d’obtenir le label « Développement durable, mon coiffeur s’engage ». Un label, octroyé pour une durée de 3 ans, qui a été lui aussi simplifié.
De fait, auparavant il comptait trois degrés différents, symbolisés par des étoiles.
Pour faciliter sa lisibilité par le grand public, il a donc été décidé de proposer un label unique, sans gradation d’aucune sorte.
Les référentiels bientôt disponibles
Son obtention est liée à une visite de l’organisme certificateur Ecocert, chargé de vérifier un certain nombre de pratiques. Pour l’obtenir, les candidats devraient, si la période test le confirme, obtenir un minimum de 75 % des points de la grille d’évaluation, le total maximum étant de 143 points pour le référentiel salons employeurs et 138 points pour le référentiel salons non employeurs.
Un certain nombre de points devrait être obtenu dans chacune des parties évaluées (environnement, social, client et citoyenneté).
À noter que des points bonus pourraient également être obtenus dans chaque catégorie. De plus, en cas de non-conformité réglementaire, un délai serait octroyé au salon par le comité de labellisation pour transmettre les documents attestant de la mise en conformité.
Aujourd’hui, les modalités pratiques sont en cours de finalisation avec Ecocert et les nouveaux référentiels seront bientôt disponibles.
Comme par le passé, avant de solliciter une labellisation, les salons candidats pourront utiliser les outils développés pour se préparer. Ils pourront ainsi s’autoévaluer afin d’être certains de voir leur démarche validée lors de la visite de l’organisme certificateur.