Quel statut juridique pour son entreprise de coiffure ?
Publié le 8 avril 2022
L’une des étapes pour ouvrir un salon de coiffure est le choix du statut juridique de son entreprise. Il existe deux grandes catégories de statuts, selon que l’on souhaite travailler seul ou s’associer. Le choix du statut a aussi un impact sur la responsabilité du dirigeant vis-à-vis des dettes de l’entreprise, mais aussi sur la fiscalité et sur la rémunération.
Les statuts juridiques pour travailler seul
Devenir coiffeur n’implique pas forcément d’être salarié dans un salon de coiffure. Un coiffeur peut ouvrir son propre salon et travailler seul. Dans ce cas, il existe plusieurs statuts juridiques adaptés.
La micro-entreprise
Appelé auparavant « auto-entreprise », ce statut a l’avantage d’être peu complexe. Sans investissement, il ne nécessite pas de faire appel à un expert-comptable. Il suffit de tenir un livre des recettes. Les cotisations sociales sont calculées en fonction du montant du chiffre d’affaires. Le principal inconvénient de la micro-entreprise est son chiffre d’affaires limité. Lorsque le plafond est dépassé, la micro-entreprise devient une entreprise individuelle. Ce statut est idéal lorsque l’on souhaite devenir coiffeur à domicile.
L’entreprise individuelle (EI)
Comme dans la micro-entreprise, le coiffeur a le statut de travailleur non salarié. L’avantage de l’EI par rapport à la micro-entreprise est le fait que le chiffre d’affaires n’est pas limité. La réglementation d’un salon de coiffure en entreprise individuelle oblige la tenue d’une comptabilité. Les cotisations sont calculées en fonction du bénéfice net. Le conjoint peut être salarié ou collaborateur.
L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL)
Pour protéger son patrimoine, le coiffeur peut créer une EURL. La responsabilité sera limitée à l’apport en nature. De plus, l’EURL permet d’accueillir de nouveaux associés pour basculer en SARL. Néanmoins, l’EURL est plus complexe à créer que l’EIRL, avec des statuts à rédiger, et les démarches administratives ont un coût. Le conjoint peut être associé, salarié ou collaborateur.
La société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU)
L’entrepreneur qui crée une SASU devient un dirigeant assimilé salarié. Sa responsabilité est limitée aux apports. La gestion administrative est plus compliquée. La réglementation d’un salon de coiffure en SASU oblige notamment l’établissement d’une fiche de paie. Les bénéfices sont imposables à l’impôt sur les sociétés (IS). Néanmoins, la protection sociale est meilleure et la rémunération est plus intéressante si elle est basée sur les dividendes, car ceux-ci ne sont pas soumis aux cotisations sociales. Le conjoint peut être associé ou salarié.
Ouvrir un salon de coiffure avec des associés : quels statuts ?
Lorsque plusieurs coiffeurs décident de s’associer, ils peuvent opter pour l’un des statuts suivants.
• La société à responsabilité limitée (SARL) : la SARL est similaire à l’EURL, mais elle compte plusieurs associés. Le conjoint peut être associé, salarié ou collaborateur.
• La société par actions simplifiée (SAS) : cette forme juridique correspond à la SASU avec plusieurs associés. Le conjoint peut être associé ou salarié.
• La société en nom collectif (SNC) : les associés d’une SNC sont des commerçants. Cette forme juridique offre des avantages : choix entre IR et IS, capital social libre, pas de dépôt des comptes annuels au tribunal de commerce… L’inconvénient majeur est la responsabilité illimitée des associés.
• La société anonyme (SA) : ouvrir un salon de coiffure sous forme de SA est très rare, car cette forme juridique ne convient pas aux petites et moyennes entreprises. Le capital minimum est de 37 000 €.
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